mardi 9 février 2016

Première rencontre autour du dessin et du fanzine

Extrait Est Republicain du 07/02/2016:



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Art Belfort accueille la première manifestation autour du fanzine

La maison de quartier des Forges a accueilli la première rencontre autour du dessin et du fanzine hier.



Avec ses tampons, Louna, 9 ans, est en train de réaliser son premier fanzine. Un mini-livre dont elle a déjà trouvé le titre : « L’oiseau d’Amel ». « C’est l’histoire d’un oiseau qui va dans plusieurs maisons. Il se blesse et est recueilli par Amel, qui va devenir son amie. »
Livre d’artiste, cahier de dessin, livre d’images, le trait a été mis à l’honneur sous une autre forme que celle des lettres, hier, à la maison de quartier des Forges.
Florent Wong, peintre belfortain, intervient régulièrement dans les classes. « Mon objectif est de montrer que le stylo peut servir autant à écrire qu’à dessiner. » Avec les élèves de 6e du collège Châteaudun, il a proposé plusieurs ateliers.
« On incite les élèves à oser dessiner : ils ont tendance à croire que les croquis sont réservés à la maternelle »
Comme un mémory illustré réalisé à partir d’une dizaine d’œuvres de Léger, Picasso ou Matisse, exposées à la fondation Jardot. Ou un exercice original. « D’habitude, on propose un texte qu’il faut illustrer. Là, j’ai fait l’inverse. Un dessin dont il faut imaginer le texte. » L’exercice stimule l’imagination et peut surprendre lorsqu’il est proposé en cours de dessin.
« Ces interventions en classe permettent de bien montrer le lien entre le texte et l’image », précise Sonia Barraux professeur d’arts plastiques. « On incite les élèves à oser dessiner car à cet âge-là, ils ont un peu tendance à croire que les croquis sont réservés à la maternelle. À travers les livres d’artistes, ils découvrent aussi que l’ouvrage ne se limite pas à un ensemble de mots, qu’il peut avoir du relief, être composé de matières différentes. »
Bref, le livre prend forme sous le toucher. « Un livre d’artiste, c’est une œuvre, au même titre qu’une photo, une peinture ou une sculpture », résume Pascale Lhomme, artiste graphiste plasticienne. « C’est une forme d’expression artistique qui utilise le livre comme support. Mais c’est vrai que le grand public n’est pas habitué à cette approche nouvelle de tenir le support et même de le manipuler. »
À Lausanne, puis à Besançon, Pascale Lhomme a créé une petite maison d’éditions, « Le Mécano ». « Il est possible de faire des tirages à quelques exemplaires, une trentaine par exemple, ou même des tirages uniques. »
Livre de souvenirs, d’impressions, recueil d’aquarelles ou de dessins colorés, livre à thème ou cahier d’essais, les papiers crayonnés aiment se conserver, se relier, s’exposer. Et surtout se montrer. Pour faire voyager ou tout simplement partager.
Isabelle Petitlaurent
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